le module « Corps poétique et corps burlesque » animé par Élia Dujardin et Alain Bourderon
Quelqu’un qui compte beaucoup pour moi m’a murmuré à l’oreille de lancer la saison d’Élan avec un travail sur le clown. Et hop ! J’appelle mon copain Laurent Cabrol qui me donne le nom d’Alain Bourderon. Et Alain de me dire qu’il travaille justement sur les liens clown/danse avec la danseuse Elia Dujardin. Tout ça s’intrique admirablement bien.
Après il faut convaincre le département pédagogique… car c’est vrai que le clown et le nez rouge ça peut faire peur sur le papier. Alors j’appelle ça « corps poétique, corps burlesque » en faisant le pari que commencer par le jeu et la rigolade, y pas mieux pour tenir à distance l’esprit de sérieux et surtout convoquer les auteurices. Voici leur témoignages :
« Nous avons pu, lors de ces 4 jours, travailler à souder le groupe, pour que puissent y régner une confiance et une connivence absolues, ces notions étant pour nous les bases d’un travail collectif profond, rigoureux, épanouissant. » - Alain et Elia
« Pour ma part, le fait de me dire joueuse m'a permis d'être ouverte à toutes propositions et de mettre la responsabilité sur cette joueuse. Et dire un grand OUI à tout. Laisser exprimer mon corps par des souffles, des rires ou des cris rend ma danse vivante, sincère et humaine. La dynamique de votre transmission m'a donné immédiatement confiance. » - Nelia
« Toutes vos propositions m’ont permis petit à petit de me détendre et d’accepter d’accéder à la connerie, sans se soucier du regard des autres ». - Jess
« Je revendique le droit de quitter une conversation inconfortable. Je demande l’arrêt pur et simple des normes physiques ainsi que la mise en place d’une obligation d’ouverture d’esprit ». - Juliette
« Oui au ridicule ! Car le ridicule est l'étendard éclatant de la liberté ! Je souhaite à mon joueur de continuer à piétiner les codes et les cases et à mettre sens dessus dessous le royaume bien rangé du Beau, du Genre, de la Raison et du Prestige ! J'exige la liberté éternelle de mon corps et de mon esprit et je proclame mon droit de rire, de pleurer, d'hurler, de me rouler par terre, de faire la roue et des pirouettes, des castagnettes et des alouettes et d'écrire des choses qui n'ont pas de sens parce que ça sonne bien. Je réclame le pouvoir et l'énergie de travailler autant que je le veux, de foncer tête baisser, mais aussi le droit d'avoir peur, d'hésiter, de me tromper, de profiter, de me reposer, de prendre mon temps, d'aller à mon RYTHME... au rythme des mots, au rythme des notes, des gestes, au rythme de la vie ! » - Louisa
« OUI MANIFESTO : oui à ne pas me sentir en confiance, oui pour que ce soit spectaculaire, oui à l’incompréhension, oui pour danser la bouche ouverte, oui pour avoir l’air autiste, oui pour que ma danse puisse paraître incomprise, oui à l’indescriptible et au non-explicable, oui à l’envie de vivre, oui à la passion, oui à en faire trop, oui pour montrer ce que les gens n’ont pas l’habitude de voir, oui à l’insensé, oui à la transmission par l’amour de l’amour, oui au féminin, oui au masculin, oui à la danse et à l’artiste, oui aux émotions, oui à toute création venant de l’intérieur et OUI À LA FOLIE! » - Fanny
« Une semaine où l'on s'accorde une pause dans nos vies, où l'on apprend et on se comprend. » - Nina
« Oui à la danse. Oui au mouvement. Oui au rire. Oui à ces moments de légèreté. » - Gaspard
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